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Résidence d'artiste à l'école Daubié : des illustrations à l'aquarelle façon kamishibais.

Cette année encore, j'ai été en résidence d'artiste dans une école de Montpellier, Julie Daubié, grâce au financement des PACE. Comme pour le projet de l'année dernière, les 40 heures prévues initialement étaient insuffisante pour une si grosse école, et malgré le budget ajouté par le collège, il a malheureusement fallu tirer au sort les classes qui allaient pouvoir y participer ! Au total, ce sont 10 classes du CP au CM2, réunies en 8 groupes de 20 à 24 élèves, qui ont pu bénéficier des ateliers d'illustration.



Première partie : introduction au métier d'illustratrice et aux techniques de l'aquarelle


Comme souvent, en plus de l'animation d'ateliers d'aquarelle, un temps est consacré à la présentation du métier d'illustratrice et de la conception d'illustrations autour de mon livre Lucie et le Dragon-Nuage. C'est l'occasion d'un échange avec les élèves qui peuvent poser leurs questions.

J'avais 1h entière, j'ai donc pu également faire une démonstration à l'aquarelle en réalisant une petite peinture rapide, ce qui a permis aux enfants d'avoir une première découverte de cette technique. J'en détaille le principe dans cet article.


Toutes les classes de l'école ont été regroupées en 5 gros groupes, cela a permis aux classes ne participant pas au projet d'illustration de quand même bénéficier de cette partie de l'intervention !




Deuxième partie : les ateliers d'illustration


A l'origine, les collègues de l'école souhaitaient travailler sous forme de kamishibais, car cela se prête bien à de grandes illustrations ainsi qu'à une représentation en fin de projet.


Une des contraintes dans ce genre de projet est d'apporter une unité à la réalisation globale tout en permettant aux classes de travailler indépendamment les unes des autres. Dans ces cas-là, l'idéal est d'avoir un personnage commun à qui il arrive différentes aventures qui peuvent se suffire à elles-mêmes tout en étant liées les unes aux autres (par la quête du personnage par exemple).


Les enseignant.es sont ainsi partis sur l'histoire d'une extraterrestre vivant sur une planète en noir et blanc et partant explorer la Terre à la recherche de couleurs à ramener. Chaque classe s'est attribué une couleur et un milieu (la montagne, les profondeurs marines, le désert, etc.), et une classe a eu en charge la situation initiale. C'est elle qui s'est chargé d'imaginer le personnage principal : ainsi est née Extralia, une jeune extraterrestre sans cheveux, avec 3 yeux, 3 bras, 3 jambes et 3 doigts à chaque main ! J'ai également reçu une description de sa planète et de son vaisseau, tout cubiques.



Après avoir fait une proposition pour Extralia, je me suis dit que ce serait rigolo si sa tête aussi était carrée, comme presque tout sur sa planète !



Conception des illustrations



Comme j'ai déjà largement détaillé le travail réalisé dans ce type d'intervention, je vais succinctement vous en parler ici. D'abord, je dessine un storyboard des 10 illustrations pour chaque classe et je fais le point avec chaque enseignant.e pour vérifier que tout colle bien avec le texte et avec ce que la classe avait en tête en inventant l'histoire. Parfois, il y a quelques modifications à faire pour plus de cohérence.



Comme d'habitude, dans mes illustrations j'insiste sur la variété des angles de vue, des positions du corps et des expressions du visage. J'aime aussi beaucoup les petits détails, les clins d'œil et les rappels. Certains éléments se retrouvent ainsi d'une histoire à une autre, ou d'une case à une autre, même si ce n'est pas explicitement dit dans le texte.



Les ateliers avec les enfants


L'essentiel de l'intervention arrive alors : chaque classe ou groupe bénéficie de 2 demi-journées d'ateliers. Les élèves sont répartis en binômes ou trinômes pour reproduire le "brouillon amélioré" d'une illustration du storyboard. Un soin particulier est apporté au dessin du personnage (proportions du corps et expressions du visage). Parfois, des photos viennent accompagner le dessin pour apporter un modèle plus précis de certains éléments.



Certains groupes ont ajouté des éléments au drawing-gum : étoiles, feux d'artifice...


Après le dessin, la peinture, en deux étapes : les fonds d'abord...



... Puis tous les autres éléments en finissant par les plus petits détails. Après le travail des enfants, je reprends les peintures pour corriger ce qui est nécessaire (par exemple, s'il y a eu des oublis comme le col ou un gros "dépassement"), puis une fois bien sèches je repasse tous les contours en noir.



Troisième partie : la couverture en résidence d'artiste


Pour la dernière étape de ce gros projet d'intervention, c'est moi qui ai bossé ! J'ai pu m'installer dans une salle de classe provisoirement inutilisée et débarrassée de ses tables, que j'ai investie comme un musée afin d'exposer toutes les œuvres réalisées.



Pendant deux jours, j'ai travaillé sur la couverture de l'histoire d'Extralia, du dessin préparatoire à la peinture finale.



J'ai filmé ce travail en intégralité, vous pouvez le retrouver juste ici !



Présentation finale


Mon travail est fini, mais pas celui des classes. Après mon départ, les élèves se sont entraînés à lire à voix haute et ont même été enregistrés. Toutes les peintures ont été numérisées et un enseignant de l'équipe a réalisé un montage de tout ça. L'ensemble a été présenté dans l'amphithéâtre du collège de secteur !


Le projet "kamishibai" a donc évolué pour se transformer en livre numérique, ce qui est très chouette aussi, surtout qu'il y a une trace qui peut être transmise aux familles. Les enfants étaient impatients de découvrir les histoires inventées et illustrées par les autres classes, c'était vraiment un super moment.




Vous êtes enseignant.e, directeurice ? N'hésitez pas à me contacter pour monter un dossier PACE ensemble ! Beaucoup de choses sont possibles !

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